PERTE DE POIDS
La perte de poids est un processus multifactoriel et complexe qui demande de travailler spécifiquement sur chacune des difficultés qui y sont impliquées.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser et aux idées qui circulent pour perdre du poids il ne suffit pas juste de rééquilibrer son alimentation ou de faire un déficit calorique.
Quelques points de clarification
De nos jours et d’ailleurs depuis la nuit tes temps, de nombreux régimes plus ou moins restrictifs existent. Ces régimes apportent l’illusion qu’il suffirait tout simplement de réduire la consommation de certains aliments, de modifier le choix de ses aliments ou encore de contrôler son apport en calories pour perdre du poids ou ces quelques kilos acquis au fils des années.
Si la perte de poids reposait uniquement sur une réduction des calories ingérées ou sur les choix alimentaires, il est très probable que les problèmes de poids n’existeraient plus dans le monde.
Le corps à un fonctionnement qui lui est propre et aussi passionnant qu’il puisse être, sa régulation dépend de plusieurs facteurs dont certains sont incontrôlables.
Il ne s’agit donc pas de faire des meilleurs choix dans les aliments, de consommer plus de légumes, moins de sucre et/ou de graisse, ou encore de partir dans des états de dénutrition pour perdre du poids.
Et il ne s’agit pas également d’une simple question de volonté, comme on peut l’entendre, à tort, encore aujourd’hui.
L’accompagnement repose essentiellement sur un travail des différentes facteurs impactant le poids et sur la relation avec sons assiette.
Les facteurs influents sur le poids
Plusieurs paramètres impactent le poids et sa régulation, de même que le métabolisme de façon générale.
Lorsque ces facteurs sont déséquilibrés, ils amènent à de la prise de poids et empêche souvent même d’en perdre, amenant à un processus de résistance métabolique.
Si nous devions en citer quelques-uns :
- L’âge
- La génétique
- Le microbiote intestinal
- L’équilibre hormonal
- La prise de certains médicaments
- Le tabac
- L’inflammation métabolique
- Le sommeil
- La gestion de la faim
- Le rapport à son alimentation
- La gestion de ses émotions
- Les perturbateurs endocriniens
- L’activité physique
- Etc….
Et certainement d’autres facteurs qui nous échappent à l’heure actuelle de l’avancée scientifique.
Nous sommes donc assez loin d’un simple équilibre calorique ou d’un manque de volonté.
Ainsi, un travail sur les portions alimentaires, sur les fonctionnements comportementaux, sur le rythme alimentaire ou encore sur le microbiote intestinal peut avoir lieu. L’idée étant de travailler sur les causes et non sur les conséquences.
Les dégâts des régimes
Nous savons aujourd’hui car toutes les études le montrent, que 95 pourcent des personnes ayant fait un régime, plus ou moins restrictif, pour maigrir reprennent le poids perdu et plus dans les 5 ans qui suivent. Les 5 pourcent restant étant tombé dans les Troubles du Comportement Alimentaire ou en lutte perpétuelle avec leur image et les conséquences associées sur leur vie.
Lors d’un vrai travail sur la perte de poids, et non pas dans la réalisation d’un programme miracle, il est primordial d’épargner sa santé physique et mental, en évitant les carences nutritionnelles et les frustrations qui pourraient dérégler un ou plusieurs de ces paramètres.
Les changements mis en place doivent tenir comptes de vos habitudes alimentaires mais également de vos habitudes de vie.
De même que perdre du poids en souffrant de la faim ou en mettant en place des restrictions très difficiles à tenir n’est pas signe de réussite sur le long terme et suggère une reprise de poids.
En effet, ça n’est pas la perte de poids qui est difficile mais, sa stabilisation sur la durée, qui dépend exclusivement de la façon dont vous vous y prenez.
Un régime ne peux absolument pas vous permettre de stabiliser le poids perdu, même si on vous le promet.
Un travail personnalisé et non un protocole empirique
Par ailleurs, il est, également, essentiel et indispensable, que le travail soit personnalisé car chaque personne est unique et ne connaît pas les difficultés d’une autre. Chacun à son histoire, ses doutes, ses peurs et ses dérèglements. Mais aussi et surtout, chacun son métabolisme et son rythme alimentaire qui définit son nombre de repas par jour.
Effectivement, par exemple le nombre de repas par jour, de même que les horaires de repas sont propres à chaque personne et sont avant tout des habitudes très culturelles.
A ce titre, il n’existe, donc pas, de méthode ou de recette miracle pour perdre du poids, mais un vrai travail sur ce qui vous empêche d’en perdre tout en prenant soin de vous et de votre santé.
Pourquoi aucune perte de poids ?
“Je mange bien, je ne fais aucun écart dans les aliments autorisés, et je ne perds pas de poids, je ne comprends pas”
Devant l’explosion des réseaux sociaux et à travers la souffrance que le poids peut générer, beaucoup de personnes s’autoproclament professionnels de la nutrition en se basant sur leur propre expérience ou sur leurs propres idées.
Le processus de perte de poids n’est pas à prendre à la légère car une prise en charge de mauvaise qualité, en dehors de l’impact sur sa santé, peut avoir des répercussions sur le reste de sa vie et sur sa relation à soi.
Outre le fait de fragiliser notre estime et notre confiance en nous, cela impacte et ralentit notre métabolisme et va faire dévier notre poids de forme à la hausse.
Par exemple, lors d’un régime restrictif, mis en place sur de nombreuses fois, et que vous commencer à supprimer plusieurs aliments de votre alimentation, le corps va vivre cela comme une agression.
Il va ainsi développer des mécanismes de défenses menant à des résistances corporelles.
En plus d’amener à de la reprise du poids perdu, cela va empêcher toute perte de poids et augmenter le poids d’équilibre (poids de forme), c’est ce qu’on appelle le système “yo-yo”.
Des besoins nutritionnels minimum
Il ne faut pas oublier que le corps a un besoin en énergie et donc en calories minimal pour pouvoir fonctionner de façon optimale. Et que ce besoin ne se connaît pas par de simples calculs.
Ce besoin calorique minimal constitue ce que nous appelons notre métabolisme de base.
Si nous sommes en dessous de nos besoins caloriques et donc de ce métabolisme, le poids ne peut pas se réguler favorablement.
Un travail de reconnexion au corps est indispensable. ce travail peut se faire notamment sur nos ressentis alimentaires de faim et de rassasiement ou sur les signaux émotionnels.
De même, il est aussi nécessaire de distinguer le poids avec la santé. En effet, beaucoup émettent la confusion qu’avoir un poids qui rentre dans les normes est forcément signe d’une bonne santé bonne, ce qui est faux. Avoir un statut normo-pondéral satisfaisant ne nous épargne pas de carences alimentaires ou de maladies.
Comment perdre du poids naturellement et durablement ?
Si nous souhaitons perdre du poids et surtout, de façon pérenne, il est vraiment indispensable d’oublier toute sorte de régime ou fonctionnements rigides qui génèrent souvent des troubles du comportement alimentaire et qui fragilisent la relation avec l’alimentation.
Mais au contraire, il est nécessaire de se concentrer sur ses propres difficultés face à votre alimentation afin de trouver votre poids de forme.
Parce que ce n’est pas la perte de poids qui est difficile mais bel et bien sa stabilisation sur le long terme.
Rééquilibrer son comportement alimentaire, en faisant alliance avec son corps et à l’écoute de ses besoins physiologiques et plaisir, permet de perdre du poids de manière progressive.
Chacun à son rythme, progressivement et en le stabilisant dans la durée tout en étant serein.
Apprendre à gérer son comportement alimentaires et à accueillir ses émotions est très souvent la clé de la réussite puisque cela nous permet de devenir autonomes. Devant cette nouvelle gestion, les choix des aliments devient évident.
Il est bien évidemment, nécessaire, de comprendre ses difficultés avant de choisir de changer son comportement et sa relation face à votre alimentation.
Cela relève avant tout de son accompagnement avec le ou la diététicienne-nutritionniste qui permet d’aider à agir en dépassant les idées reçues alimentaires.
Ce changement doit se faire dans la durée et s’inclure globalement dans votre vie et vos habitudes de vie.
Le suivi d’un vrai professionnel de la nutrition spécialisé et expérimenté est important.
Riche de plus de 12 ans d’expériences, mon parcours est complet tant sur le plan nutritionnel que comportemental et me permet de pouvoir apporter un accompagnement sur-mesure.
Formée au coaching, je vous aide à la prise de conscience de votre fonctionnement comportemental et alimentaire, ce qui est un atout majeur sur les actions que vous menez pour perdre du poids.
Mon challenge est de vous rendre, en fin de prise en charge, parfaitement autonome. c’est à dire que vous savez opter pour des choix alimentaires et comportementaux, en fonction des différents contextes de vie.
Doit-on se peser tous les jours ?
La réponse à cette question est variable et dépend beaucoup de l’impact que la pesée à sur vous et sur vos actions. Si elle a tendance à vous amener vers de l’obsession de votre image et/ou de votre alimentation alors elle n’est pas fonctionnelle. Si vous la vivez d’une façon bienveillante et utile alors, elle peut être intéressante.
Néanmoins, notre poids contient un poids en eau et en raison des variations hydriques qui se font quotidiennement, il n’est pas fiable de se peser tous les jours, puisque les chiffres sur la balances ne peuvent pas se figer. En effet, ils sont amenés à se modifier au fil des jours et se régulent dans le temps. Ces variations sont en partie expliquées par la composition des aliments et de notre assiette.
Restez également conscient que le nombre de grammes perdus ne va pas indiquer que vous êtes sur le bon chemin, puisque la perte de poids ne définit pas si nous nous y prenons de la bonne façon.
Comment calculer son poids de forme ou la perte de poids ?
En raison des différents paramètres qui influent sur le poids et de leur variabilité, il n’existe pas de calculs fiables pouvant calculer son poids de forme. C’est pourquoi, souvent, la référence utilisée se base sur des données empiriques classifiées avec l’IMC.
Cependant, ne reflétant que de deux paramètres, il doit être considéré seulement à titre indicatif car il n’est pas forcément représentatif de notre vraie corpulence.
De même, il n’est pas vraiment possible de calculer la perte de poids qu’il est possible d’atteindre, ni même du temps que cela va nécessiter. Le corps est le seul souverain de la perte de poids, même si nous nous donnons les moyens d’y parvenir en optant pour les meilleurs chemins.
Chaque métabolisme va donc à son rythme et il est important, pour notre santé, de le respecter.
La perte de poids ne se fait pas au jour le jour mais sur la durée, tout simplement car le corps n’as pas vraiment de représentation du temps.
Il n’y a pas donc pas d’aliments ou de recettes miracles comme prendre une tasse de thé ou varier certaines huiles, ou autres à privilégier mais bel et bien un travail complet.
Notion d'Indice de Masse Corporelle (IMC)
L’IMC est le rapport de votre poids sur votre taille au carré et a pour but de situer votre statut pondéral en fonction de la population générale.
Notre poids se constitue de :
- notre masse graisse,
- notre masse maigre
- notre masse hydrique intra et extracellulaire.
Ces différents paramètres peuvent être mesurés à partir d’un impédancemétre (réalisé éventuellement, au bilan et durant les suivis) et indiquent un statut pondéral précis qui est propre à chacun.
Une femme peut par exemple avoir davantage de masse graisseuse qu’un homme en raison de ses formes.
En raison des variations hydriques quotidiennes, pour avoir, un résultat fiable et utilisable, l’impédancémetre doit être multi-fréquentiel.
Celui que je dispose au cabinet est vraiment très fiable car il permet d’avoir un reflet complet tant de sa composition corporelle que de sa santé.
Néanmoins, même si l’Indice de Masse Corporelle connaît beaucoup de limites, à titre indicatif et en fonction des situations, il peut être intéressant, dans certaines situations, de se situer à partir du tableau de classification des valeurs de l’IMC :
IMC (kg/m2) Classification
- Moins de 16,5 Dénutrition
- 16,5-18,4 Maigreur
- 18,5-24,9 Normo-pondéral (Valeur de référence)
- 25-29,9 Surpoids
- 30-39,9 Obésité modérée
- Plus de 40 Obésité Morbide
Pour les enfants, il n’existe pas de valeur d’IMC et son calcul hypothétique n’est pas fiable.
Afin d’évaluer leur statut pondéral, il faut considérer leur courbe de croissance qui ne doit pas dépasser le 97éme percentile au-dessus duquel, il est considéré comme obèse selon les normes.
C’est pourquoi, dans les cas de prise en charge pour les enfants, il est important de disposer de son carnet de santé.